Les pertes de gains professionnels jusqu’à la consolidation

« Un avocat de confiance est un phare qui apporte la lumière et aide à garder le bon cap », Maître Michel Lamy, ancien Bâtonnier de Rouen 

Les pertes de gains professionnels jusqu’à la consolidation

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Les pertes de gains professionnels jusqu’à la consolidation

Top réponse résumée à la question

  1. Définition des Pertes de Gains Professionnels : Cette notion désigne la perte de revenus qu’une personne subit à la suite d’un événement, comme un accident, qui l’empêche de travailler temporairement ou de manière permanente.
  2. Calcul Jusqu’à la Consolidation : La perte est généralement calculée depuis la date de l’événement jusqu’à la consolidation, c’est-à-dire jusqu’au moment où l’état de santé de la personne devient stable.
  3. Méthode de Calcul : Le calcul peut prendre en compte divers facteurs tels que le salaire actuel, les pertes potentielles de promotions ou d’augmentations, ainsi que les avantages perdus tels que les contributions de retraite.
  4. Indemnisation : L’objectif est de compenser financièrement la victime pour les revenus qu’elle aurait gagnés si l’événement n’avait pas eu lieu.
  5. Cas Particuliers : Dans certains cas, les pertes de gains professionnels peuvent également inclure des formations ou des reconversions professionnelles nécessaires à cause de la nouvelle capacité de travail réduite de la victime.
Avis personnel : Mon opinion personnelle est que, en général, le poste de préjudice relatif aux pertes de gains professionnels ne pose pas de difficulté majeure. Une fois que ce préjudice est adéquatement identifié et documenté dans le rapport de l'expert médical, il se réduit essentiellement à une question de calcul financier.

Selon le référentiel Mornet :

Les préjudices professionnels temporaires

L’incapacité temporaire peut être totale ou partielle. La durée de l’incapacité temporaire se situe entre la date du dommage et la date de la consolidation (date à partir de laquelle l’état de la victime n’est plus susceptible d’être amélioré par un traitement médical approprié). Les préjudices professionnels qui en résultent sont les préjudices économiques correspondant aux revenus dont la victime a été privée ou au retard occasionné pendant la période d’études.

La perte de gains professionnels actuels (perte de revenus)

L’indemnisation est en principe égale au coût économique du dommage pour la victime : cette perte de revenus se calcule en « net » (et non en « brut »), et hors incidence fiscale (Civ. 2, 8 juillet 2004, n° 03-16.173)

Pour les salariés :

L’indemnisation reste limitée aux salaires nets si l’employeur n’a maintenu aucun salaire. Le terme salaire inclut ici les primes et indemnités qui font partie de la rémunération mais pas les frais qu’elle n’a pas eus pendant son arrêt (transport, hébergement, nourriture etc.) La perte de revenus se calcule hors incidence fiscale ( Civ. 2, 8 juillet 2004, pourvoi n° 03- 16.173). Avec le prélèvement à la source, il convient de prendre en compte le net avant prélèvement fiscal (Civ. 2, 5 mars 2020, n° 18-20 ; Crim., 17 mars 2020, n° 19-81.332). Si le salarié a perçu des indemnités journalières, le préjudice doit inclure les charges salariales desdites indemnités journalières CSG et CRDS. Par deux arrêts du 25 juin 2009, la Cour de cassation a précisé, d’une part, qu’on ne pouvait imputer le montant brut du recours subrogatoire sur le montant net des salaires perdus (Civ. 2, 25 juin 2009, n° 08- 17.109) et, d’autre part, que le recours subrogatoire de la caisse, incluant la CSG et la cotisation RDS, devait être imputé sur le montant de la perte de gains professionnels actuels comprenant le montant de ces deux prélèvements (Civ. 2, 25 juin 2009, Bull. civ. II, n° 172). Si la victime ne réclame que la perte nette subie (différence entre salaires nets et indemnités journalières), le préjudice économique consécutif au dommage correspond néanmoins à la totalité des salaires nets non perçus augmentée de la CSG et CRDS des indemnités journalières, et doit donc être évalué à cette somme. En outre, la prime de panier dont l’objet est de compenser le surcoût du repas consécutif à un travail posté ou en déplacement, et l’indemnité de transport ayant pour objet d’indemniser les frais de déplacement du salarié de son domicile à son lieu de travail, constituent un remboursement de frais et non un complément de salaire.

EXEMPLE :

Soit un salarié ayant un salaire net mensuel de 1.500 € qui subi un arrêt de travail pendant trois mois ; l’état des débours de la CPAM mentionne le versement d’indemnités journalières mensuelles de 1.150 € brut, soit 1.000 € net et 150 € constituant la CSG et la CRDS précomptées sur les indemnités journalières. Le préjudice « pertes de gains professionnels actuels » devra être évalué comme suit :
1.500 € (salaire net) + 150 € (charges sociales précomptées sur les indemnités journalières), soit 1.650 € par mois, soit un total de 1.650 € X 3 mois = 4.950 €. Lorsque l’on liquidera le préjudice, cette indemnité sera répartie selon les modalités suivantes (sans partage de responsabilité) :
La victime percevra la différence entre son salaire net et les indemnités journalières nettes, soit 1.500 – 1.000 = 500 € X 3 mois = 1.500 €. La CPAM percevra, au titre de son recours subrogatoire, le montant brut des indemnités
journalières payées, soit : 1.150 € X 3 mois = 3.450 € Si la victime a été totalement indemnisée par les indemnités journalières, il convient de mentionner qu’elle n’allègue aucune perte au titre de ce préjudice, mais il faudra néanmoins évaluer le poste de préjudice selon la même méthodologie pour permettre l’exercice du recours subrogatoire de l’organisme social. Si l’employeur a maintenu les salaires, le préjudice de pertes de gains professionnels actuels correspond au montant des salaires brut pendant la durée d’inactivité et justifiés par
les bulletins de salaires (Civ. 2, 19 juin 1996, Bull. civ. II, n° 159). Lorsque l’employeur a maintenu la rémunération de son salarié, il dispose d’un recours direct contre l’auteur de l’accident au titre des charges patronales (art. 32 de la loi du 5 juillet 1985). Les salaires et charges salariales pourront être récupérés par le biais du recours subrogatoire des tiers payeurs.

Pour les professions libérales et les artisans :

L’évaluation est faite à partir des revenus déclarés à l’administration fiscale pour le calcul de l’impôt sur le revenu, ou tout ensemble de documents permettant, par leur cohérence et leurs recoupements, d’apprécier les revenus professionnels antérieurs et leur diminution pendant la période d’incapacité temporaire ; le calcul se fait sur la base de la dernière déclaration, en prenant en considération le résultat net comptable et non le chiffre d’affaire. Ce préjudice doit également inclure les charges professionnelles fixes (loyer professionnel par exemple). S’agissant de revenus souvent irréguliers, il convient de calculer un revenu moyen de référence sur une période de un à trois ans précédent la réalisation du dommage. Si un artisan ou un commerçant s’est fait remplacé pour maintenir l’activité et obtenir un résultat net comptable comparable, on indemnisera le coût du remplacement. On notera que même partielle, l’incapacité temporaire peut empêcher la victime d’exercer son activité professionnelle et justifier en conséquence une indemnisation totale des pertes de gains professionnels. S’agissant d’une victime au chômage, la Cour de cassation a jugé qu’il convient de prendre en compte les allocations de chômage que la victime aurait dû normalement percevoir pour calculer la perte de gains professionnels actuels (Civ. 2, 23 octobre 2014, n° 13-23.481). Si la victime le demande, la perte de gains professionnels actuels sera actualisée au jour de la décision en fonction de la dépréciation monétaire (Civ. 2, 12 mai 2010, n° 09-14.569 ; Crim, 28 mai 2019, n° 18-81.035)

En tant qu'avocat dans ce domaine, mon intervention pourrait être la suivante : Analyse Approfondie du Rapport Médical : Je commencerais par examiner minutieusement le rapport de l'expert médical pour m'assurer que tous les aspects de votre préjudice professionnel sont correctement reconnus et documentés. Calcul Précis des Pertes : Ensuite, je procéderais à un calcul détaillé des pertes de gains professionnels, en tenant compte de tous les facteurs pertinents, tels que les salaires perdus, les opportunités de carrière manquées, et les avantages sociaux non perçus. Négociations avec la Partie Adverse : J'engagerais des négociations avec la partie adverse (par exemple, la compagnie d'assurance) pour garantir une indemnisation juste et adéquate, basée sur les calculs établis. Représentation en Justice : Si nécessaire, je vous représenterais devant les tribunaux pour faire valoir vos droits et obtenir une indemnisation conforme à vos pertes réelles. Suivi Post-Jugement : Après le jugement ou l'accord, je m'assurerais que les termes de l'indemnisation sont pleinement respectés et que vous recevez les paiements dus en temps voulu. Mon objectif serait de vous assurer que vous êtes intégralement compensé pour vos pertes, tout en vous guidant à travers le processus juridique de manière claire et efficace.
Questions de victimes

Questions de victimes en cas de pertes de gains professionnels jusqu’à la consolidation

  1. Question de Julien, victime d’un accident de travail : “J’ai été gravement blessé sur mon lieu de travail et je suis en arrêt depuis plusieurs mois. Comment pouvez-vous m’aider à calculer mes pertes de revenus exactes et à obtenir une indemnisation adéquate pour mes pertes de gains professionnels ?”
  2. Question de Marie, en convalescence après un accident de la route : “Le rapport médical indique que ma consolidation n’est pas encore atteinte. Quel impact cela a-t-il sur le calcul de mes pertes de gains professionnels et comment pouvons-nous procéder pour estimer ces pertes avant la consolidation ?”
  3. Question d’Alexandre, freelance, suite à un accident : “En tant que travailleur indépendant, mes revenus varient d’un mois à l’autre. Comment pouvons-nous établir une estimation juste de mes pertes de gains professionnels dans ce cas spécifique ?”
  4. Question de Laura, dont la carrière a été interrompue par un accident : “Avant mon accident, j’étais en voie de recevoir une promotion importante. Comment pouvons-nous inclure cette perte d’opportunité professionnelle dans le calcul de mes pertes de gains ?”
  5. Question de Thomas, en rééducation longue durée : “Je dois subir une longue période de rééducation avant de pouvoir envisager un retour au travail. Comment cette durée de rééducation sera-t-elle prise en compte dans le calcul de mes pertes de gains professionnels et quel rôle jouez-vous dans ce processus ?”