Conduite sous l’empire d’un état alcoolique

L' indemnisation du préjudice corporel et son verbiage

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Conduite sous l’empire d’un état alcoolique (CEA)

Seuils légauxContravention vs Délit Suspension de permisConfiscation / EAD CRPC / AudienceAssurance & recours
1) CEA : définition, seuils et sanctions principales
Taux :
0,50 g/L à moins de 0,80 g/L de sang (ou 0,25 à <0,40 mg/L d’air expiré) ⇒ contravention (amende, retrait 6 points, éventuelle suspension adm.).
≥ 0,80 g/L (ou ≥ 0,40 mg/L air) ⇒ délit de conduite sous l’empire d’un état alcoolique : jusqu’à 2 ans d’emprisonnement, 4 500 € d’amende, 6 points, suspension/annulation du permis, stupéfiants + alcool = cumul aggravant.
Refus de se soumettre aux vérifications (éthylomètre/prise de sang) ⇒ délit puni comme l’alcoolémie délictuelle.
Mesures complémentaires possibles : confiscation du véhicule, éthylotest anti-démarrage (EAD) sur décision judiciaire/préfectorale, stage de sensibilisation.
2) Contrôle & procédure : que peut-on vous demander et quels sont vos droits ?
Dépistage routier (souffle), puis vérification par éthylomètre homologué ou prise de sang (si impossibilité médicale, accident corporel, etc.).
• Droits : connaître le résultat, demander la contre-expertise, relever les horaires (délai entre faits et mesure), l’homologation de l’appareil et l’identité des agents.
• En cas de garde à vue : droit à l’avocat, à un médecin, à prévenir un proche ; possibilité de CRPC (plaider-coupable) ou audience classique selon le cas.
Conservez tous les documents (procès-verbal, bordereaux, reçus de restitution). Les irrégularités de procédure peuvent être soulevées par l’avocat.
3) Conséquences sur le permis, le véhicule et l’assurance
Permis : rétention immédiate possible (72h), puis suspension administrative préfectorale (jusqu’à 6–12 mois) avant la décision du juge ; annulation possible en cas de gravité/récidive (repassage du permis).
Véhicule : immobilisation ou confiscation judiciaire possible (surtout en récidive).
Assurance : l’assureur indemnise les victimes tiers mais peut exercer un recours contre l’assuré pour les sommes versées (et appliquer résiliation/forte surprime). Les garanties dommages du conducteur peuvent être exclues en cas d’alcoolémie contractuellement prévue.
En cas d’accident corporel avec victimes, le pénal n’empêche pas l’indemnisation civile des blessés (procédure Badinter pour les tiers).
4) Que faire concrètement après une interpellation ? (modèles inclus)
Agir vite : contacter un avocat, vérifier la régularité des mesures, préparer les justificatifs (travail, soins, obligations familiales) pour la sanction et un éventuel EAD en alternative.
Permis : récupérer le récépissé, suivre la procédure préfectorale, envisager un stage (sensibilisation) et des soins si nécessaire (attestations utiles au juge).
Audience/CRPC : dossier de personnalité, preuves d’emploi, attestations, proposition d’EAD ou de peines alternatives ; en récidive, anticiper un suivi addictologique.

Modèle — Demande d’aménagement (EAD / horaires pro) Objet : Dossier [référence PV] — Demande d’aménagement Je sollicite la possibilité d’un éthylotest anti-démarrage ou, à défaut, un aménagement des horaires de suspension en raison de mes obligations professionnelles (pièces jointes : contrat, planning, attestation employeur).
Modèle — Restitution du véhicule (immobilisé) Objet : Dossier [référence PV] — Demande de restitution Je sollicite la restitution de mon véhicule immobilisé, m’engageant à ne pas le conduire jusqu’au terme de la mesure, le véhicule étant nécessaire à [activité familiale/professionnelle] (pièces jointes).

Essentiel : en-dessous de 0,80 g/L ⇒ contravention ; à partir de 0,80 g/L ⇒ délit. Anticipez : avocat, pièces professionnelles/familiales, et demande éventuelle d’EAD. L’assurance indemnisera les tiers mais peut agir contre l’assuré.

Article et FAQ rédigés par Maître Oscar Morin, avocat en droit du dommage corporel (barreau de Paris).

Conduite sous l’empire d’un état alcoolique (alcool au volant)

La conduite sous l’empire d’un état alcoolique est sévèrement réprimée. Les seuils, la procédure (souffle/sang) et les sanctions dépendent du taux d’alcool relevé et des circonstances (accident, récidive, stupéfiants, refus de test). Voici l’essentiel pour comprendre, réagir et protéger vos droits.

1) Seuils légaux (repères)

  • ≥ 0,50 g/L de sang (≥ 0,25 mg/L d’air expiré) : infraction (contravention). Permis probatoire : seuil 0,20 g/L (0,10 mg/L).
  • ≥ 0,80 g/L de sang (≥ 0,40 mg/L d’air expiré) : délit (pénal), comparution possible et casier B1.

2) Procédure sur le bord de la route

  • Dépistage par éthylotest → si positif ou accident/infraction, éthylomètre (deux mesures) ou prise de sang.
  • Rétention immédiate du permis (jusqu’à 72 h), puis suspension administrative préfectorale (souvent 1 à 6 mois, plus si accident).
  • Vous pouvez demander la copie des résultats, vérifier l’horodatage, la cale d’attente 10–15 min, l’entretien de l’appareil.

3) Sanctions principales

  • 0,50–0,79 g/L (contravention) : amende forfaitaire (souvent 135 € min.), retrait 6 points, suspension judiciaire possible.
  • ≥ 0,80 g/L (délit) : jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 4 500 € d’amende, 6 points, suspension/annulation du permis (max 3 ans en principe), stage alcoo, éventuelle confiscation du véhicule, dispositif éthylotest antidémarrage (EAD).
  • Refus de se soumettre : délit autonome, peines équivalentes/plus sévères que ≥ 0,80 g/L.
  • Récidive / alcool + stupéfiants / accident corporel : peines aggravées, annulation avec interdiction de repasser, confiscation.

4) Suites pratiques & options de défense

  • Convocation (CRPC/comparution immédiate/audience ultérieure) : préparez antécédents, emploi, besoin du permis, suivi médical.
  • Vices de procédure possibles : appareil non vérifié, délais non respectés, mentions manquantes, contradiction des mesures.
  • Aménagement de la peine/suspension : EAD, horaires pro, permis blanc (rare), stage, soins.

5) Assurance & indemnisation (accident)

  • La responsabilité civile indemnisera les victimes (loi Badinter). L’assureur peut exercer un recours contre l’assuré fautif alcoolisé (franchise/récupération).
  • Vos garanties Dommages conducteur/GAV peuvent être exclues en cas d’alcoolémie (vérifier contrats).
  • Victimes non conductrices (piéton, passager, cycliste) : protection renforcée, indemnisation quasi automatique, sauf cas très particuliers.

6) Check-list immédiate si interpellation

  • Rester courtois, souffler quand c’est demandé. En cas de refus, vous risquez un délit plus lourd.
  • Demander la copie des mesures et des PV, noter heure/lieu, conditions d’attente, prise de médicaments éventuelle.
  • Contacter un avocat avant toute comparution ou CRPC ; conserver toute pièce utile (emploi, santé, attestation d’abstinence/soins).

Bon à savoir : le retrait de 6 points est automatique. En cas de risque d’invalidation, anticipez un stage de récupération (4 points) et consultez rapidement pour évaluer la procédure.

7) Modèle bref (courriel à un avocat)

Objet : Interpellation alcool au volant – demande d’assistance
Bonjour Maître,
Interpellé(e) le [date] à [lieu], éthylomètre : [valeur] mg/L (2 mesures). Rétention du permis et convocation le [date].
Je sollicite votre assistance pour vérifier la procédure (horodatage, étalonnage, mentions), préparer la défense et l’aménagement du permis (EAD/horaires pro).
Cordialement, [Nom – Tél. – Ville]

À retenir : seuils clés 0,50 g/L (contravention) et 0,80 g/L (délit). Vérifiez la régularité des mesures et anticipez une stratégie (EAD, stage, soins). En cas d’accident, les victimes sont indemnisées, mais l’assureur peut exercer un recours contre le conducteur alcoolisé.

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Accident en état d'ivresse

Top résumé

1. Statut de la victime:

  • Conducteur : Indemnisation dépend de la responsabilité de l'accident.
  • Passager : Indemnisé par l'assurance du conducteur du véhicule.
  • Piéton : Indemnisé par l'assurance du véhicule qui l'a percuté.

2. Responsabilité de l'accident:

  • Conducteur non responsable : Indemnisé par l'assurance du responsable.
  • Conducteur responsable : Indemnisation dépend du contrat d'assurance.

3. Contrat d'assurance:

  • Garantie du conducteur : Couvre les dommages corporels du conducteur responsable (sous conditions).
  • Exclusion du contrat : Possible en cas d'alcoolémie supérieure à la limite légale ou de clause d'exclusion spécifique.

4. Aide et accompagnement:

  • Avocat : Aide à comprendre vos droits et à faire valoir vos intérêts.
  • Médecin de recours : Aide à obtenir une expertise médicale indépendante et à chiffrer votre préjudice.

5. Importance de se faire accompagner:

  • Aide à obtenir une indemnisation juste et complète.

L'indemnisation de la victime de l'accident dépendra de son statut (conducteur, passager, piéton) et de son implication dans l'accident. Concernant le conducteur en état d'ivresse, son indemnisation dépendra des circonstances de l'accident. S'il n'est pas responsable de l'accident, il pourra alors voir son droit à l'indemnisation de ses dommages corporels garanti. En effet, c'est l'assureur responsabilité civile du conducteur responsable qui devra indemniser les victimes de l'accident, peu importe qu'elles aient consommé de l'alcool ou non. En revanche si c'est le conducteur en état d'ébriété qui a causé l'accident, il faudra alors vérifier s'il a un contrat garantie du conducteur et étudier s'il existe des causes d'exclusion du contrat lorsque le conducteur est alcoolisé.

Accident en état d'ivresse: Les clés de l'indemnisation

L'indemnisation des victimes d'un accident de la route impliquant un conducteur en état d'ivresse est un sujet complexe et dépend de plusieurs facteurs.

1. Le statut de la victime:

  • Conducteur: L'indemnisation dépend de la responsabilité de l'accident. Si le conducteur n'est pas responsable, il sera indemnisé par l'assurance du conducteur responsable. Si le conducteur est responsable, l'indemnisation dépendra de son contrat d'assurance et des clauses d'exclusion.
  • Passager: Le passager est généralement indemnisé par l'assurance responsabilité civile du conducteur du véhicule dans lequel il se trouve, même si ce conducteur est en état d'ivresse.
  • Piéton: Le piéton est indemnisé par l'assurance responsabilité civile du conducteur du véhicule qui l'a percuté, quelle que soit la situation de l'accident.

2. La responsabilité de l'accident:

  • Conducteur non responsable: Si le conducteur en état d'ivresse n'est pas responsable de l'accident, il sera indemnisé de ses dommages corporels par l'assurance du conducteur responsable.
  • Conducteur responsable: Si le conducteur en état d'ivresse est responsable de l'accident, son indemnisation dépendra de son contrat d'assurance et des clauses d'exclusion.

3. Le contrat d'assurance:

  • Garantie du conducteur: Cette garantie peut couvrir les dommages corporels du conducteur en cas d'accident responsable. Cependant, il est important de vérifier les clauses d'exclusion du contrat, car l'alcoolémie peut être un motif de refus d'indemnisation.
  • Exclusion du contrat: L'assureur peut refuser d'indemniser le conducteur en état d'ivresse si son alcoolémie est supérieure au taux légal autorisé ou si le contrat comporte une clause d'exclusion spécifique pour la conduite sous l'influence de l'alcool.

4. Aide et accompagnement:

  • Avocat: Un avocat peut vous aider à comprendre vos droits et à faire valoir vos intérêts auprès de l'assurance.
  • Médecin de recours: Un médecin de recours peut vous aider à obtenir une expertise médicale indépendante et à chiffrer votre préjudice corporel.

En cas d'accident en état d'ivresse, il est important de se faire accompagner par des professionnels pour obtenir une indemnisation juste et complète.

Notre cabinet d'avocat intervient pour la défense des victimes d'un accident de la route et l'indemnisation du préjudice corporel qui en découle. Si vous vous posez des questions sur le thème Conduite sous l’empire d'un état alcoolique, n'hésitez pas à contacter notre cabinet d'avocat.

Questions de victimes

Voici des exemples de questions que des victimes ont posé concernant un accident impliquant une conduite sous l'empire d'un état alcoolique :

Piéton victime d'un conducteur sous l'emprise de l'alcool

Victime d'un AVP l'an passé, j'ai rencontré un médecin expert (demandé par l'assurance de la partie adverse).
J'ai demandé avec l'aide de mon avocate une contre expertise. Celle-ci a été acceptée par le juge qui a désigné un expert qui s'est désisté (prise de retraite). J'ai été informé par le juge qu'un second expert avait été nommé, mais à ce jour, je ne suis toujours pas convoquée par ce médecin. Mon assureur et mon avocate me disent que l'expert n'aurait pas reçu la mission ni les honoraires du tribunal pour pouvoir me convoquer. Les relances de mon avocate auprès du tribunal restent sans réponses et l'expert ne répondrait pas non plus aux appels ni aux courriers de l'avocate. N'y a-t-il pas une date butoir qui éviterait ainsi à l'assurance adverse de m'indemniser ? Mon avocate est-elle assez efficace en terme d'insistance auprès du greffe du tribunal ? Aujourd'hui, je suis consolidée et tant mieux, tout va bien pour moi, contrairement à d'autres, j'en ai pleinement conscience, qui doivent faire face à de grandes difficultés dans leur vie quotidienne. Mais je suis aussi une victime qui attend une réparation légitime suite à une violence routière sous l'emprise d'alcool alors que je traversais sur un passage piéton.

Réponses

Question 1 : Y a-t-il une date butoir pour l'expertise médicale ?

Réponse : Oui, il existe une date butoir pour l'expertise médicale. En principe, l'expert doit déposer son rapport dans les six mois suivant sa désignation par le juge. Si ce délai n'est pas respecté, l'expert peut être dessaisi par le juge.

Question 2 : Mon avocate est-elle assez efficace ?

Réponse : Il est difficile de répondre à cette question sans connaître tous les détails du dossier. Cependant, il est normal que votre avocate relance le tribunal et l'expert pour obtenir une date de convocation. Si elle n'obtient aucune réponse, elle peut demander au juge de prendre des mesures.

Décès accident de la route préjudice moral

Je viens d'apprendre suite au décès de mon jeune frère dans un accident de la route il y a de cela 3 ans, que l'assurance a indemnisé mes parents et mon aîné de frère. Mon jeune frère est mort fauché par une voiture dont le conducteur était sous alcool. L'assurance a envoyé les documents à mes parents qui ne m'ont pas ajouté comme bénéficiaire car il y a mésentente entre nous. Puis-je réclamer indemnisation auprès de l'assureur comme mon frère aîné ou est ce trop tard ? Dois-je passer par un avocat ?

Réponses

Question 1 : Puis-je réclamer une indemnisation auprès de l'assureur ?

Réponse : Oui, vous pouvez toujours réclamer une indemnisation auprès de l'assureur. Le délai de prescription pour agir en justice est de 10 ans à compter du décès de votre frère.

Question 2 : Dois-je passer par un avocat ?

Réponse : Il est conseillé de passer par un avocat pour vous aider à constituer votre dossier et à négocier avec l'assureur. Un avocat peut également vous représenter en justice si nécessaire.