Barème indicatif Psychiatrie AIPP
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Psychiatrie
Le diagnostic des séquelles psychiatriques impose un examen par un spécialiste confirmé. Cet examen doit comporter non seulement une analyse sémiologique précise des symptômes présentés par le blessé, mais aussi une étude longitudinale soigneuse de sa biographie. Il est essentiel, en effet, de discuter dans tous les cas les rôles respectifs de l'éventuel état antérieur, de la personnalité, du traumatisme et d'autres facteurs pathogènes éventuels.
1 - NÉVROSES TRAUMATIQUES
(État de stress post-traumatique, névrose d'effroi). Elles succèdent à des manifestations psychiques provoquées par l'effraction soudaine, imprévisible et subite, d'un événement traumatisant débordant les capacités de défense
de l'individu. Le facteur de stress doit être intense et/ou prolongé. L'événement doit avoir été mémorisé. La symptomologie comporte des troubles anxieux de type phobique, des conduites d'évitement, le syndrome de répétition et des troubles du caractère. Traitée très précocement, la névrose traurnatique guérit avec retour à l'état antérieur sans laisser de séquelles constitutives d'une incapacité permanente. L'appréciation d'une névrose traumatique ne peut être envisagée qu'après environ deux ans d'évolution. La détermination de l'incapacité permanente pourra se baser sur les propositions suivantes :
• Manifestations anxieuses discrètes spécifiques, quelques réminiscences pénibles, tension psychique jusqu'à 3 %
• Manifestations anxieuses phobiques spécifiques avec conduites d'évitement et syndrome de répétition 3 à10 %
• Anxiété phobique généralisée avec attaques de panique, conduites d'évitement étendues, syndrome de répétition diurne et nocturne 10 à 15 %
• Exceptionnellement jusqu'à 20 %
Il - TROUBLES DE L'HUMEUR PERSISTANTS
Dans les cas de lésions orthopédiques et somatiques multiples, dont l'évolution est longue et compliquée (brûlures étendues avec soins prolongés, lésions orthopédiques avec interventions chirurgicales itératives, ostéite … ), il peut persister un état psychique permanent douloureux correspondant à un :
•État dépressif résistant pouvant justifier un taux d'incapacité permanente, allant jusqu'à 20%
Une réaction dépressive transitoire dans les suites d'un traumatisme psychique et/ou somatique ne constitue pas une incapacité permanente et peut être évaluée au titre des souffrances endurées.
Ill - TROUBLES PSYCHOTIQUES AIGUS OU CHRONIQUES
Les affections psychotiques ne sont jamais d'origine traumatique. Certaines séquelles de lésions cérébrales 0u d'hydrocéphalie à pression normale peuvent réaliser des syndromes déficitaires ou d'allure psychotique pris en charge au titre des séquelles neurologiques. Lors de la survenue, dans les suites immédiates d'un fait traumatique, d'un état dépressif majrnr ou d'un accès maniaque chez un sujet, avec un trouble bipolaire de l'humeur, la prise en charge de l'accès est légitime, mais non les suites évolutives de la pathologie. Certaines lésions temporales de l'hémisphère mineur peuvent réaliser des troubles pseudo-maniaques pris en charge au titre des séquelles neurologiques.
IV - ASPECTS PARTICULIERS
A. Troubles de conversion et somatoformes
Devant la difficulté à appréhender les troubles conversifs sans se référer à des théories étiopathogéniques non consensuelles, il est conseillé pour ce type de symptômes, de se reporter à la CIM X (F44) qui distingue: amnésie, fugue, stupeur, transe et possession, troubles de la motricité, de la sensibilité (syndrome douloureux somatoforme persistant, F 45. 4), troubles des organes des sens. Avant de procéder à leur évaluation à titre de séquelles, il faut savoir pour de tels troubles:
• qu'ils ne correspondent pas à la perte systématisée de la fonction touchée;
• que leur psychogenèse est admise dans la mesure où ils peuvent survenir en relation temporelle étroite avec des événements traumatiques;
que la perte fonctionnelle aide la victime à éviter un conflit désagréable ou à exprimer indirectement une dépendance ou un ressentiment;
• qu'ils sont associés à des éléments caractéristiques: - on note parfois une « belle indifférence», c'est-à-dire une attitude surprenante d'acceptation tranquille d'une incapacité grave; - la personnalité de base est le plus souvent histrionique et dépendante;
• que leur évolution est imprévisible (ils pourraient être induits ou levés par hypnose) : - ils s'améliorent habituellement en quelques semaines ou quelques mois, en partiwlier quand la survenue est associée à un événement traumatisant; - l'évolution peut être plus prolongée (avec un début plus progressif) lorsqu'ils comportent des paralysies ou des anesthésies, lorsque leur survenue est associée à des problèmes ou à des difficultés interpersonnelles insolubles;
• que les troubles de conversion ayant déjà évolué depuis plus d'un ou deux ans avant une consultation psychiatrique son t souvent résistants à toLtt traitement.
En tenant compte de tous ces éléments et en prenant un recul de deux à trois ans, il est possible de proposer dans certains cas un taux d'incapacité permanente.