Séquelles cutanées des brûlures graves et étendues et barème indicatif du concours médical

« Un avocat de confiance est un phare qui apporte la lumière et aide à garder le bon cap », Maître Michel Lamy, ancien Bâtonnier de Rouen 

Barème indicatif Séquelles cutanées des brûlures graves et étendues AIPP

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Séquelles cutanées des brûlures graves et étendues & barème indicatif du Concours Médical

AIPP / DFP% surface brûlée / profondeur Greffes / lambeauxCicatrices hypertrophiques / chéloïdes Rétractions / bridesDouleur / prurit / dysesthésies Thermorégulation / photosensibilitéFonction / esthétique
1) Qu’évalue la rubrique « Brûlures » du barème du Concours Médical ?
• Les séquelles cutanées après consolidation : cicatrices (plan, couleur, souplesse), hypertrophies/chéloïdes, rétractions et brides responsables de limitation articulaire ou de gêne fonctionnelle (mains, cou, aisselles, périné, paupières).
• Les troubles sensitifs (douleurs neuropathiques, brûlures, prurit), troubles vasomoteurs (thermorégulation), photosensibilité, risque d’ulcération, besoin d’hydratation/protection permanente.
• Le retentissement esthétique et social (visage, zones découvertes) est envisagé en articulation avec le préjudice esthétique (poste distinct Dintilhac).
Le taux d’AIPP/DFP résulte du retentissement fonctionnel global + l’étendue/profondeur initiales (SCB), les gestes chirurgicaux (greffes/lambeaux) et l’atteinte de zones clés (mains/visage/cou/articulations).
2) Comment l’expert fixe le taux ? (méthode, zones clés & cumuls)
• Analyse : % de surface corporelle brûlée (SCB) initiale, profondeur (2e/3e degré), interventions (débridements, greffes), évolution cicatricielle (Vancouver Scar Scale : couleur, épaisseur, souplesse, vascularisation), mobilité articulaire mesurée, douleur/prurit persistants.
Zones fonctionnelles majeures : mains/doigts, plis de flexion, cou/menton, aisselles/aines, périné, paupières/lèvres (ectropion/eclabion), face (retentissement social/pro).
• Choix d’une fourchette du barème ➜ fixation d’un taux motivé selon la gêne fonctionnelle et l’exposition (zones visibles).
Cumul : les taux ne s’additionnent pas arithmétiquement ; on applique une addition pondérée pour un taux global tenant compte de la capacité restante (ex. mains + cou + visage).
Les réinterventions (libération de brides, plasties) et les soins au long cours (vêtements compressifs, photoprotection) sont valorisés dans les postes dépenses futures et aide humaine.
3) Fourchettes indicatives de taux (non exhaustives)
Cicatrices étendues planes sur zones non exposées, sans gêne fonctionnelle majeure : ≈ 3–8 %.
Hypertrophies/chéloïdes étendues avec prurit/douleurs récurrentes, besoin d’émollients/soins réguliers : ≈ 8–15 % (majoration si zones visibles).
Brides/rétractions entraînant limitation articulaire (épaule, coude, poignet, genou, cou) : ≈ 10–25 % selon l’amplitude perdue et l’atteinte bilatérale.
Main/ doigts : séquelles avec raideur, adhérences, perte de pince fine, hypersensibilité : ≈ 15–30 % (dominance et profession à considérer).
Visage/cou : cicatrices rétractiles avec ectropion/eclabion, limitation d’ouverture buccale ou de rotation cervicale : ≈ 12–25 % selon retentissement fonctionnel + social.
Zones génitales/périné avec douleurs, dyspareunie, troubles mictionnels ou défécatoires : ≈ 10–25 % selon handicap intime et soins requis.
Atteinte très étendue multi-zones avec troubles thermorégulation, douleurs neuropathiques chroniques, soins quotidiens et aides techniques : > 25 % (appréciation globale).
Ces valeurs sont indicatives : elles doivent être justifiées par l’examen clinique, les mesures d’amplitude, l’évaluation cicatricielle (échelles) et l’impact réel sur la vie quotidienne.
4) Comment documenter et, si besoin, contester le taux ?
• Dossier : photos standardisées (lumière/angles constants), comptes rendus de brûlologie/chirurgie plastique, schéma des zones atteintes, % SCB initial, protocoles de greffes/lambeaux et de pressions (vêtements).
• Mesures : Vancouver Scar Scale, amplitudes articulaires (goniomètre), tests de sensibilité, échelles douleur/prurit (EVA/NRS, 5-D Itch), retentissement (WHO-DAS).
• Vie quotidienne : journal des soins (émollients, pansements), photoprotection, kiné/ergothérapie, arrêts/aménagements de poste, gants/orthèses, contraintes thermiques.
• Dires/contre-expertise : cibler la fourchette du barème, discuter zones fonctionnelles/visibles, démontrer la gêne (gestes fins, port de charge, exposition pro) et les soins futurs (révisions chirurgicales).
Check-list express Photos standardisées • % SCB & profondeur • Greffes/lambeaux • Vancouver Scar Scale • Goniométrie • EVA douleur / prurit • Attestations pro • Ordonnances vêtements compressifs/soins • Journal d’auto-soins

Essentiel : en cas de brûlures graves/étendues, le barème du Concours Médical retient un taux motivé par la fonction (brides, mobilité, mains), la douleur/prurit, la thermorégulation et l’exposition (visage/cou). Les taux sont indicatifs, cumulés de façon pondérée, et discutables via dires/contre-expertise.

Article et FAQ rédigés par Maître Oscar Morin, avocat en droit du dommage corporel, inscrit au barreau de Paris.

Séquelles cutanées des brûlures graves et étendues & barème indicatif du Concours Médical

Les brûlures graves/étendues laissent des séquelles cutanées durables (cicatrices hypertrophiques, rétractions, troubles sensitifs, dyschromies) avec retentissement fonctionnel et esthétique. Le barème indicatif du Concours Médical propose des fourchettes d’AIPP/DFP à adapter in concreto selon l’étendue (SCB), la profondeur, la localisation, la fonction et l’esthétique.

1) Principes d’évaluation

  • Après consolidation (maturation cicatricielle souvent 12–18 mois, hors greffes secondaires).
  • Coter séparément : DFP (fonction) vs préjudice esthétique (aspect) ; éviter le double compte.
  • Apprécier étendue (pourcentage de surface corporelle brûlée, SCB), qualité tissulaire (cicatrices hypertrophiques/chéloïdes), mobilité des zones articulaires, douleurs/paresthésies, prurit, photosensibilité.

2) Fourchettes indicatives (DFP – fonction cutanée)

  • Brûlures superficielles étendues consolidées sans limitation fonctionnelle notable : ~ 1–5 %.
  • Séquelles hypertrophiques localisées (prurit, douleurs au froid/chaleur) sans rétraction : ~ 3–8 %.
  • Rétractions cutanées gênant la mobilité d’un segment (cou, tronc, racines de membres) : ~ 8–15 % selon perte d’amplitude.
  • Atteinte pluri-segmentaire avec retentissement fonctionnel (vêtements, exposition, soins, sport) : ~ 15–25 %.
  • Grand brûlé avec rétractions majeures, greffes multiples, hypersensibilité, algoneurodystrophie associée : > 25 % selon autonomie.

3) Localisations à enjeu fonctionnel

  • Cou/menton : rétraction en flexion/extension, gêne respiratoire/manducation.
  • Épaule/creux axillaire : limitation abduction/antépulsion, retentissement sur l’habillage.
  • Coudes/poignets/doigts : bride, griffe, perte de pince fine → impact professionnel.
  • Genoux/chevilles : gêne marche/course, position accroupie.
  • Paupières/lèvres : ectropion/lagophtalmie, microstomie (fonction + esthétique).

4) Éléments esthétiques (poste distinct)

  • Dyschromies, aspect parcheminé, reliefs hypertrophiques/chéloïdes, greffes visibles, zones dépilées.
  • Noter visibilité (visage, mains), surface, couleur, relief, texture, téguments greffés.
  • Le préjudice esthétique (temporaire & définitif) est chiffré à part, en degrés (léger → majeur), indépendamment du DFP.

5) Spécificités symptomatiques

  • Prurit chronique, douleurs mécaniques/thermiques, allodynie, troubles de la sudation, intolérance solaire.
  • Hypo/hypersensibilité tactile, anesthésies par zones greffées.
  • Retentissement psychique (image corporelle, anxiété sociale) → psychiatrie à coter séparément si structuré.

6) Méthode pratique

  • Cartographier les zones (schémas, % SCB), décrire brides et amplitudes articulaires (goniomètre), photos datées.
  • Décrire soins (pressions, massages, vêtement compressif, photo-protection) et retentissement (vêtements, exposition, travail).
  • Choisir la borne basse si séquelles discrètes et peu gênantes ; la borne haute si rétractions douloureuses, retentissement social/pro marqué.

7) Mains et fonction fine (zoom)

  • Adhérences et brides palmaires : perte d’ouverture / pince → DFP majoré selon doigts atteints.
  • Coordonner avec orthopédie si tendons/nerfs atteints ; sinon, coter au titre cutané + fonction manuelle.

8) Combiner les taux & éviter le double compte

  • Les taux d’AIPP/DFP ne s’additionnent pas : appliquer la règle de Balthazard (T = a + b × (100 − a)/100, puis avec c…).
  • Ne pas compter deux fois une même gêne (ex. limitation d’épaule déjà incluse dans la bride axillaire).
  • Séparer DFP (fonction), esthétique, douleurs/SE, aide humaine, frais futurs, incidence pro.

9) Exemple (fictif) de cotation

Brûlures profondes 18 % SCB (cou + axillaire droit + avant-bras). Rétraction cervicale (limite extension) : 6 % ; bride axillaire avec abduction limitée : 10 %. Balthazard : T = 10 + 6 × (100 − 10)/100 = 10 + 5,4 = 15,4 % → arrondi 15 % (DFP). Préjudice esthétique séparé (visage/bras visibles) ; prurit chronique détaillé dans SE ; vêtements compressifs/soins → frais futurs.

10) Conseils & rôle des conseils

  • Attendre la maturation cicatricielle avant la cotation définitive ; chiffrer des provisions entre-temps.
  • Produire photos standardisées, mesures d’amplitudes, attestations professionnelles (retentissement), protocoles de soins.
  • Le médecin-conseil motive la fourchette et la combinaison ; l’avocat articule DFP, esthétique, SE, frais futurs et incidence professionnelle pour une réparation intégrale.

Conclusion

Les séquelles de brûlures graves se cotent sur la fonction cutanée (DFP) en tenant compte des rétractions, de l’étendue et de la localisation, tandis que l’esthétique est chiffrée à part. Une démarche documentée et une motivation in concreto garantissent un taux cohérent et une indemnisation complète.

💡 Dossier brûlures ? Faites relire votre cartographie SCB, vos photos et vos mesures par un médecin-conseil de victimes pour sécuriser la cotation.

Séquelles cutanées des brûlures graves et étendues

Les brûlures graves et étendues peuvent être à l'origine de séquelles spécifiques en dehors de celles d'ordre purement esthétique, psychologique, des amputations d,organes et/ou des graves altérations de régions anatomiques, des atteintes des fonctions articulaires ou sensitivo-motrices, qui font l'objet d'une évaluation distincte.

Le taux d'IPP proposé pour ces séquelles spécifiques doit tenir compte essentiellement de la surface des lésions, mais également du mode de réparation (greffes nutologues, cultures) des anomalies des zones greffées.

Selon le pourcentage de la surface des lésions:
• inférieur à 10 % jusqu'à 5 %
• de 10 à 20 % 5 à 10 %
• de 20 à 60 % 10 à 25 %
• plus de 60 % 25 à 50 %