
Barème indicatif Appareil cardio-vasculaire AIPP
❓ Appareil cardio-vasculaire et barème indicatif du concours médical : comment évaluer le taux d’incapacité ?
1) Qu’est-ce que le barème indicatif du concours médical ?
• Ce barème, régulièrement actualisé, donne des fourchettes indicatives de taux selon les séquelles et l’organe atteint.
• Il ne fixe pas l’indemnisation définitive, mais oriente l’expertise médicale et la discussion entre assureurs, avocats et médecins.
2) Comment le barème évalue-t-il les atteintes de l’appareil cardio-vasculaire ?
• Les taux proposés varient selon la gravité du retentissement fonctionnel :
- Atteinte légère (trouble du rythme ou souffle sans retentissement) : 0 % à 10 % ;
- Insuffisance cardiaque modérée (dyspnée d’effort, limitation d’activité) : 20 % à 40 % ;
- Insuffisance cardiaque sévère (fatigue au repos, œdèmes, traitement lourd) : 50 % à 80 % ;
- Greffe cardiaque ou état terminal : jusqu’à 100 %.
3) À quoi sert le taux d’incapacité dans une procédure d’indemnisation ?
• Il sert de base pour calculer l’indemnisation des préjudices permanents dans la nomenclature Dintilhac :
- Déficit fonctionnel permanent ;
- Souffrances endurées ;
- Perte de qualité de vie ;
- Retentissement professionnel.
4) Le barème est-il contraignant ?
• Il doit être mis en perspective avec :
- le barème fonction publique (CNRACL) ;
- ou le barème de droit commun en matière d’indemnisation du dommage corporel.
5) Pourquoi consulter un avocat pour une expertise cardio-vasculaire ?
- prépare le dossier médical ;
- formule les dires à l’expert ;
- fait intervenir un médecin-conseil de victimes ;
- et défend le taux d’incapacité le plus juste.
Essentiel : Le barème du concours médical sert de guide pour évaluer les séquelles de l’appareil cardio-vasculaire. Avec l’aide d’un avocat en droit du dommage corporel, la victime peut obtenir une indemnisation conforme à la gravité réelle de ses troubles.
Appareil cardio-vasculaire & Barème indicatif du Concours Médical
Les atteintes de l’appareil cardio-vasculaire (insuffisance cardiaque, valvulopathie, troubles du rythme, hypertensions artérielles graves, pathologies vasculaires périphériques…) sont des séquelles fréquemment évaluées en matière de dommages corporels. Le barème indicatif du Concours Médical permet de chiffrer un taux d’« incapacité permanente partielle » (IPP) ou d’« atteinte à l’intégrité physique et psychique » (AIPP) en fonction de la gravité des séquelles. :contentReference[oaicite:2]{index=2}
1) Principes généraux du barème
- 📊 Il s’agit d’un outil **indicatif** qui donne des fourchettes de taux d’IPP/AIPP. Le taux retenu dépendra en pratique de la situation individuelle (âge, antécédents, activité professionnelle). :contentReference[oaicite:3]{index=3}
- ⚠️ Le barème ne remplace pas l’analyse médicale et médico-légale complète : l’expert doit tenir compte du contexte, des traitements en cours, de l’évolution thérapeutique. :contentReference[oaicite:4]{index=4}
- 💡 En cas de déficits multiples (plusieurs organes ou fonctions atteintes), on n’additionne pas systématiquement les taux : on applique une méthode dégressive ou globale. :contentReference[oaicite:5]{index=5}
- ⏳ L’appareil cardio-vasculaire doit souvent faire l’objet d’une **révision régulière** compte tenu de l’« évolution spontanée quasi constante » de certaines lésions cardiaques. :contentReference[oaicite:6]{index=6}
2) Exemples de barèmes pour l’appareil cardio-vasculaire
- ❤️ Insuffisance cardiaque
- Légère : troubles à l’effort prolongé, traitement/surveillance discontinus → taux ≈ **10-30 %**. :contentReference[oaicite:7]{index=7}
- Moyenne : troubles à l’effort, traitement suivi, retentissement professionnel modéré → taux ≈ **30-60 %**. :contentReference[oaicite:8]{index=8}
- Grave : symptômes au repos, traitement/soins intenses, activité professionnelle très perturbée ou impossible → taux ≈ **60-100 %**. :contentReference[oaicite:9]{index=9}
- 💓 Valvulopathies, troubles du rythme, myocardes
- Ex. valvulopathie légère ou rythme bien contrôlé → taux modéré (--) selon séquelle. :contentReference[oaicite:10]{index=10}
- Formes évoluées (chirurgie, prothèse, arythmie résistante) → taux élevé (approche 50 % ou plus). :contentReference[oaicite:11]{index=11}
- 🩸 Atteintes vasculaires périphériques ou coronariennes
- Artériopathie sévère, amputation, insuffisance circulatoire marquée → taux pouvant être très élevé (30-80 % selon le tableau). :contentReference[oaicite:12]{index=12}
3) Utilisation dans le cadre du dommage corporel
- 🩺 Le taux d’IPP/AIPP issu du barème sert de base pour chiffrer la réparation du dommage corporel (souffrances, perte de gains futurs, assistance, etc.). :contentReference[oaicite:13]{index=13}
- 📋 Lors d’une expertise médicale (ex : après un accident de la route ou une erreur médicale), ce taux est transmis au juriste/avocat pour établir la demande d’indemnisation.
- ⚠️ Il faut veiller à ce que les traitements médicamenteux, prothèses, suivi soient bien pris en compte dans l’évaluation (ex : anticoagulants long-cours, risques de décompensation). :contentReference[oaicite:14]{index=14}
4) Points d’attention spécifiques à l’appareil cardio-vasculaire
- 🔍 Vérifier la **classe fonctionnelle** (ex : NYHA pour insuffisance cardiaque) et l’impact sur la vie professionnelle/domestique.
- 🧾 Mentionner tout traitement/surveillance à vie (anticoagulants, pacemaker, défibrillateur implantable) car cela aggrave le retentissement. :contentReference[oaicite:15]{index=15}
- 📈 Tenir compte de l’évolution potentielle vers l’aggravation : l’expert peut prévoir une révision du taux au fil du temps. :contentReference[oaicite:16]{index=16}
- 🛡️ Prendre en compte les comorbidités (hypertension, diabète, obésité) qui peuvent majorer le retentissement et influencer le taux retenu.
- 📌 Ne pas oublier le retentissement psychologique lié à la pathologie cardiaque (anxiété, peur de récidive, limitation sévère des activités) : même si ce poste reste extrapatrimonial, il doit être vérifié.
5) Limites et précautions
- ⚠️ Le barème est **indicatif uniquement** : il n’impose pas un taux fixe, l’expert peut s’en écarter en motivant son choix. :contentReference[oaicite:17]{index=17}
- 🔁 En cas de lésions multiples, la somme des taux doit être traitée avec prudence (règle des infirmités multiples) pour éviter une « double indemnisation ». :contentReference[oaicite:18]{index=18}
- 📅 Le barème date souvent de 2001 ou d’éditions antérieures : il peut ne pas refléter toutes les avancées thérapeutiques récentes. :contentReference[oaicite:19]{index=19}
- 🧑⚖️ La valeur du taux dépend aussi du contexte professionnel (activité, âge, antécédents) : un taux identique peut avoir des conséquences très différentes selon la personne.
À retenir : pour une atteinte de l’appareil cardio-vasculaire, le barème du Concours Médical donne des fourchettes (par ex : 10-30 % pour légère, 30-60 % pour moyenne, 60-100 % pour grave). Toutefois, chaque dossier doit être examiné individuellement, en tenant compte des traitements, de l’évolution, des comorbidités et du retentissement professionnel. Si vous êtes victime d’un accident ou d’une erreur médicale avec atteinte cardiaque, un avocat spécialisé en dommage corporel peut vous aider à vérifier que le taux retenu est juste et à chiffrer vos préjudices.
Appareil cardio-vasculaire
Quelles que soient la nature et l'origine de la lésion cardiovasculaire, l'évaluation du déficit imputable doit se baser
d'abord sur les manifestations fonctionnelles dont il est possible de graduer l'importance en se référant à la classification NYHA (New York Heart Association). Ce bilan fonctionnel sera validé par un examen clinique et l'analyse de l'ensemble des examens paracliniques déjà pratiqués (ECG, échographie transthoracique voire transœsophagienne, Holter, Doppler, épreuve d'effort, cathétérisme, angiographie … ) ou que l'expert pourra demander ou réaliser s'ils ne sont pas invasifs. Il conviendra de tenir compte également de la contrainte
thérapeutique et de la surveillance qu'elle impose
1 - SÉQUELLES CARDIOLOGIQUES
• Pas de limitation fonctionnelle. Bonne tolérance à l'effort. Aucun signe de dysfonction myoca rdique ou d'ischémie à l'effort jusqu'à 5 %
• Idem, avec contraintes thérapeutiques et surveillance 5 à 8 %
• Limitation fonctionnelle alléguée pour des efforts substantiels (sport). Aucun signe de ·dysfonction ou d'ischémie myocardique. Contrainte thérapeutique, surveillance cardiologique régulière 8 à 15 %
• Limitation fonctionnelle alléguée pour des efforts patents. Signes de dysfonction myocardique (échodoppler, cathétérisme, .. . ). Contrainte thérapeutique, surveillance ca rdiologique rapprochée 15 à 25 %
• Limitation fonctionnelle alléguée pour des efforts ordinaires (2 étages) (classe fonctionnelle II), confirmée par l'ECG d'effort ou l'existence de signes de dysfonction myocardique. Contre-indication des efforts physiquement contraignants et contrainte thérapeutique avec surveillance cardiologique rapprochée 25 à 35 %
•Limitation fonctionnelle entravant l'activité ordinaire (marche rapide: classe fonctionnelle II + ou III), altération franche des paramètres échographiques ou échodoppler. Intolérance à l'effort avec anomalies à l'ECG d'effort 35 à 40 %
•Idem, avec contrainte thérapeutique importante (quadri-ou pentathérapie) et/ou troubles du rythme symptomatiques et documentés 40 à 50 %
•Limitation fonctionnelle pour les efforts modestes (classes fonctionnelles III et III +) associée à des manifestations
d'incompétence myocardique (œdème pulmonaire) ou à des complications vasculaires périphériques ou à des troubles du rythme complexes avec contrainte thérapeutique lourde et surveillance étroite 50 à 60 %
•Symptomatologie fonctionnelle majeure même au repos (classe fonctionnelle IV) confirmée par les données cliniques (déshabillage, examen clinique) et paracliniques. Contrainte thérapeutique majeure, hospitalisations fréquentes 60 % et plus
Les taux supérieurs à 60 % sont exceptionnels en cardiologie et résultent de complications notamment neuro-vasculaires.
Transplant
L'éventualité d'un transplant prend en compte la contrainte thérapeutique lourde et la surveillance particulièrement étroite de ces patients. Selon le résultat fonctionnel et la tolérance aux immune-suppresseurs 25 à 30 %
Il - SÉQUELLES VASCULAIRES
A. Séquelles artérielles
Les principes d'évaluation des séquelles sont identiques à ceux exposés au chapitre des séquelles cardiologiques prenant pour référence fonctionnelle le degré de claudication. Pour les amputations, se reporter au chapitre« appareil locomoteur. "
B. Séquelles veineuses
Il s'agit de séquelles objectives de phlébite indisiotable et imputable qui doivent être appréciées en prenant en compte un éventuel état antérieur.
• Sensation de jambe lourde, pas de restriction de l'activité, œdème allégué en fin de journée. Pas de troubles trophiques objectifs jusqu'à 3%
•Gêne à la marche prolongée. Œdème permanent mesurable nécessitant de façon définitive le port d'un bas de contention. Dermite ocre 4à 10 %
• Idem avec ulcères récidivants et contrainte thérapeutique (traitement anticoagulant, filtre cave, … ) 10 à 15 %
En cas de séquelles permanentes et objectives d'embolie pulmonaire (scintigraphie pulmonaire de perfusion-ventilation, HTAP), prendre en considération l'impact sur la fonction respiratoire
Ill - LES PROTHÈSES
Les taux proposés en cas de prothèse vasculaire, valvulaire ou d'endoprothèse (stent, … ) doivent ressortir de la même analyse, la prothèse n'étant pas, par elle-même, motif d' augmentation du taux. Il en va de même de l'éventualité d'un stimulateur ou d'un défibrillateur automatique implantable
IV - SÉQUELLES PARIÉTALES
• Séquelles pariétales douloureuses persistantes (thoracotomie, sternotomie) 0 à 5 %
Barèmes indicatifs du concours médical
- Neurologie
- Psychiatrie
- Ophtalmologie
- Stomatologie
- Oto-rhino-laryngologie
- Appareil locomoteur
- Appareil cardio-vasculaire
- Appareil respiratoire
- Hépato-gastro-entérologie
- Endocrinologie Métabolisme
- Hématologie et maladies du sang
- Néphrologie Urologie
- Procréation Sexualité
- Séquelles cutanées des brûlures graves et étendues
